Il est un pays imaginaire, qu'on ne voit presque pas sur les cartes, dont on entend parler mais qui semble loin, très loin de chez nous.
On nous dit que là-bas, la nature est plus belle, qu'on s'y sent libre ; que quand on écarte les bras on ne bouscule personne et que son moi et le monde en profitent soudain pour venir nous prendre dans leurs bras à eux et l'on comprend tout.
On comprend qui on est.
On s'est perdu au bout du monde, mais on s'est retrouvé.
Parce qu'on dit aussi de ce pays que si l'on est perdu, les gens qui y habitent sont tellement différents qu'ils nous tendent la main, nous ouvrent leur porte. Impensable pour notre société à nous, individualiste, solitaire dans son partage à outrance.
On dit que ce pays et si beau qu'on y laisse une part de soi.
C'est vrai.
J'y étais.
Les premiers pas
Les Maori l'appellent Aotearoa. Prononcer comme ça s'écrit en roulant le r. Et ça eut dire "le pays du long nuage blanc".
Lorsque les premiers de ce peuple arrivèrent de Polynésie en waka, en pirogue, au milieu du XIIIe siècle, ils virent un long nuage blanc s'étendre à l'horizon. Ils surent alors qu'ils avaient trouvé de nouvelles terres où s'installer.
Au XIIIe siècle ! Personne n'y avait jamais mis les pieds avant.
La grande pyramide de Gizeh était construite depuis déjà 3 820 ans, la civilisation romaine avait conquis tout le bassin méditerranéen et s'était effondrée, l'Empire arabe s'était fait sa place en Europe et les Normands avaient envahi l'Angleterre... pourtant ces terres australes étaient encore inconnues, intactes.
Ce n'est que quatre siècles plus tard (1643) qu'un certain Abel Janszoon Tasman, parti de Zélande, aux Pays-Bas, naviguera jusqu'aux rivages d'une île qu'il ne s'attendait pas à trouver, tout juste parti de sa Tasmanie (l'île au Sud de l'Australie) et forcé par les vents de faire voile vers l'est.
La rencontre avec les indigènes ne fut pas des plus amicales : envoyés à terre pour trouver de l'eau potable, quatre hommes de Tasman furent tués par des Maori.
Ce récit ne découragera pas James Cook, qui partira cent ans plus tard (1768) de Plymouth, en Angleterre, pour cartographier ces terres australes dont on trouve déjà sur certains globes leurs contours approximatifs sous le nom de Nouvelle Zélande.
Quelques pas plus tard...
Et puis, 235 ans après les adieux de Cook à la Nouvelle-Zélande, j'y allai voir moi-même si ces cartes étaient fidèles. Par un moyen certes plus rapide que lui : l'avion.
Clichés de clichés
On y trouve aujourd'hui autre chose que des Maori en colère, heureusement.
Très vite, des images nous viennent à l'esprit quand on entend "Nouvelle-Zélande".
Voici quelques photos qui vous évoqueront cette merveilleuse culture.
Une maison de Hobbit, sur le lieu de tournage des 6 films de Peter Jackson d'après l’œuvre de l'écrivain britannique J.R.R. Tolkien.
(Visitez plein d'autres de ces drôles de petites maison sous la colline en cliquant sur cet album !)
L'équipe nationale de rugby, maintenant la première à être 3 fois champions du monde, est très populaire en Nouvelle-Zélande.
Le kiwi est l'animal emblématique de la nation. Oiseau endémique, il ne sait pas voler, vit la nuit, et est en voie de disparition.
Le rugby, les oiseaux qui ne volent pas, le Seigneur des Anneaux... certes, mais la Nouvelle-Zélande, c'est aussi de vastes paysages à couper le souffle... ou plutôt, à vous le redonner.
Et surtout des gens incroyables qui auront toujours une main (inat)tendue, vous ouvriront une porte ou vous conteront une histoire.
Car pour moi, la Nouvelle-Zélande, c'est d'abord un peuple à rencontrer...