Sur l'air de Águas de Março, une chanson d'Antônio Carlos Jobim, traduite et reprise par Georges Moustaki : Les Eaux de Mars.
Suivez le lien, écoutez bien, chantez dans le bain. Un rail Une roue Un train-train qui entraîne Une goutte qui goutte Sur la vitre Ça va vite Devant les vents qui vantent Les espaces qui passent Un immeuble immobile Meublant l’horizon vide Une ride, un sourire Quoi de pire qu'un soupire Chez l'humain qui chemine
L'eau qui coule sous les ponts
Soupons dans les chaumines
Le temps fait son affaire
À rien faire on s’enterre
Sous les chemins de fer
Le mien va de l’enfer
De l’envers du décor
Au paradis sur Terre
Tant que j’y crois encor.
Un mur Un dessin Des destins qui s'empilent Des egos qui se murent Dans les rues de nos villes Des blocs et du béton Des black blocks en prison La planète qu'est plus nette Faut changer nos lunettes Voir le monde qui brûle Des humains s'articulent Nos deux mains gesticulent Des machines qui avancent Des oiseaux qui reculent Devant le ridicule De nos faux pas de danse Le monde est bien trop dense Et chacun se débrouille Et les humains qui grouillent Ce sont les zoos de mars... Un rat Une bière Une soirée qui finit Qui se roule par terre Qui oublie ses hiers En attendant demain Un clodo tend la main Une clope par terre Une clope à la porte Un cloporte et l'ennui On y va de main morte Dans la vie, dans l'amour On veut tous faire en sorte Que le monde s'enfuie Que nos amis s'en sortent Que ça dure tous les jours Et pour se divertir On va au zoo de mars... Ce sont les zoos de mars. Un ciel
Un nuage
Un enfant dans ses pages
Un ruisseau qui ruisselle
Un chien qui reste sage
Les écrans se déchargent
Un wagon plein d’histoires
Des histoires de rires
Juste histoire de dire
Des histoires pour le soir
Des soirs pour la mémoire
Une femme somnole
Un autre qui rigole
À l’école du mieux
Une histoire un peu folle
Pour les fous, les sérieux
Qu’on entend si on peut
Pour un peu d’évasion
C’est la télévision
C’est le monde en partage
Pour les enfants curieux
Pour les vieux si on veut
Tant qu’on aime en images
Les amitiés éparses
Sont dans les zoos de mars
Ce sont les zoos de mars.
Un rail Une roue Un train-train qui entraîne…