Voici une première sur ce blog. J'en avais l'intention depuis longtemps, ayant dès la création du site internet créé une page brouillon intitulée "blog notes". La page est maintenant visible, avec son premier contenu : une chanson.
J'aurais préféré inclure la piste audio dans cet article, mais cela n'est pas possible sur Wix, le support de site internet que j'utilise. Ce sera donc une page à part, mais avec un article à chaque nouvelle chanson, pour l'introduire.
J'avais écrit cette chanson pendant l'hiver 2017-2018, alors que le Rhône et la Saône débordaient et inondaient les quais de la capitale des Gaules. En amont, ce qu'on ne savait guère, c'est que des champs agricoles entiers de l'Ain avaient été submergés volontairement par les autorités pour préserver la grande ville du légendaire destin de L’Atlantide.
Le climat changeait, les oiseaux disparaissaient, rendant le printemps qui suivit étrangement silencieux dans les campagnes, l'eau des océans montait... et les citadins dont je faisais partie semblaient suivre leur quotidien comme on suit un bateau en ski nautique : si on décroche, on coule.
Rien n'a vraiment changé depuis. Même si tout autour de moi des consciences et des initiatives sont prises, on a généralement continué de faire comme si...
La peur liée à la pandémie actuelle (plus que la pandémie elle-même je crois), est peut-être une étape importante dans la transition de notre société mondiale, comme je tentais de l'imaginer dans mes précédents articles.
J'ai d'ailleurs récemment ajouté un couplet à la chanson depuis le début du confinement... je vous laisserai deviner lequel !
"Alors, comment ça va en ce moment ?" Comme si, comme ça... écoutez ça ici :
Je dédie cette première publication musicale à un certain Georges B., dont vous reconnaîtrez le style artistique. Il a toujours su dire les choses, même les plus crues, et le peuple appréciait.
Les paroles ci-dessous si je n'articule pas assez... :
Les rivières sortent de leur lit
Il fait dix-huit degrés en hiver
Il grêle au jour de la St Louis
Que peut-on y faire ?
Des millions de gens se déplacent
Que va-t-on faire de ce monde ici ?
Ils se mettent à camper sur nos places
Mais faisons comme si
On entend parler de misère
De tristes histoires loin d’ici
Des îles disparaissent tout entières
Des enfants qui s’ennuient
« Tout ceci n’est que passager »
Dit la voisine du rez-de-chaussée
Même si c’est pire chaque année qui suit
Faisons comme si
« Il faut être un peu solidaires »
Disent les scientifiques et la presse
Des avertissements en l’air
Juste bons pour nos fesses
Tous les problèmes ont une solution
On peut compter sur la technologie
Il parait qu’on y met des millions
Alors faisons comme si…
Je crois que tout le monde s’en fout
Tous ces gens qui roulent encore
Dans le bien solitaire confort
De leurs boites à quatre roues !
Oh mais nous sommes tous citoyens
La politique je m’en soucie
La preuve : des fois je vote et même bien
Je peux faire comme si
De nombreuses associations
Proposent des alternatives
Nous on préfère la télévision
Il faut bien qu’on vive
Il y a bien cette amie végane
Qui nous sermonne nous bouscule et nous dit
Qu’au lieu de viande mangeons de l’avoine
Mais faisons comme si
Il y a ces reportages catastrophes
Et le ministre de l’écologie
Tous ces gens qui nous apostrophent
Mais faisons comme si
Il y a des choubabs écolos
Qui fuient nos beaux supermarchés
Leur préfèrent un producteur bio
Où je n’ai pas le temps d’acheter
Il y a partout des conflits, des guerres
Des sombres dictatures aussi
Moi je m’en fous pourquoi le taire
Je fais comme si
Il y a même des chanteurs bizarres
Qui veulent surtout nous faire sourire
Tant qu’on chante et qu’on joue des guitares
On se dit que ça peut être pire
Maintenant qu’on est tous confinés
Qu’on a le temps de réfléchir à la vie
Cons, finement, finalement tous on l’est
Et on refera comme si !
Difficile de sortir des bulles
Où nous raccourcissons nos sursis
Voyez à tous les coins de rue s’accumulent
Ceux qui font comme si
Comme si le monde n’avait pas changé
Comme si c’était tous les autres les fous
Comme s’il était encore temps de sauver
Ces enfants à genoux
Comme si les affaires reprenaient
Comme si ça c’était bien la preuve
Que l’on peut tous leur faire un pied de nez
Et refaire peau neuve
Comme si le savoir de l’humanité
Ne valait pas tout ce contre-courant
Que tous ces peuples indigènes indignés
Rentrent donc dans le rang !
Faisons comme si, comme ça c’est facile
Moi le soir je suis bien dans mon lit
Que dehors il y ait bombe et péril
Demain… je fais comme si !
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