C’était une nuit claire et un matin brumeux ;
La colline de Fourvière adressait ses adieux
À la nuit sombre et froide, et accueillait, à l’est,
Le soleil en parade, élevant son pas leste.
Des lumières muettes, rosées, majestueuses,
Notre-Dame en reflète, posée, silencieuse.
Ô Marie, grande et d’or, et vous, tours infinies,
Vous veillez, quand on dort, au chevet de nos nuits ;
Immobiles, altières, imposantes civiles,
Perchées sur Fourvière, vous surveillez la ville.
Mais moi… Je ne dors pas ; je guette les veilleuses,
Et j’entends quelquefois la poésie chanteuse
Qui émane de vos pierres, rayonne de votre art.
Et je fais mes prières – pas à dieu : à l’Espoir !
Fourvoyé
décembre 2011