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Déclik et des claques


Dans la série "que faire pour rendre notre société meilleure" je vous présente aujourd'hui la...

Déclik pour tout le monde !

Ma petite place dans le programme...

La Fabrik à Déclik est le programme phare de l'association Osons Ici et Maintenant (ou OIM pour les intimes), basée à Bordeaux depuis 2014.

J'ai eu l'opportunité d'intervenir sur la dernière Fabrik en date, du 20 au 23 février 2018 à Lyon, pour y parler de mon étude interculturelle et des espoirs que ses résultats m'ont donné.

Comme, outre le fait que j'y ai pris de bienveillantes claques d'optimisme, j'y vois une initiative exceptionnelle pour redonner du sens à ce monde et à la vie de tas de gens (même des qui n'en cherchent pas forcément), il me paraît pertinent d'en parler sur ce site qui, depuis le retour de mon voyage, cherche à montrer que partout de belles actions existent, qu'il faut continuer de croire en un monde meilleur et que penser global ne sert qu'à donner du crédit aux solutions locales.

Qu'est-ce que tu Fabrik ?

L'idée de cet événement est de créer un cadre bienveillant pour que chaque personne participante puisse découvrir ce qu'elle a envie de faire dans la vie... et commencer à le faire !

"C'est une expérience transformatrice (...) avec des ateliers d'actions et d'introspections, des conférences, des déjeuners... donc les participants vont s'informer, débattre entre eux et avec des experts (...) et ensuite construire des propositions à travers des parcours thématiques" comme l’entrepreneuriat social, la politique, les médias, ou même l'art et le sport, comme l'explique Simon, qui a importé le modèle à Lyon où l'association se développe depuis 2016.

Déclik, des sourires, des belles rencontres...

Simon, à droite, toujours débordant d'énergie pour mieux la transmettre aux Déclikés (Crédit Photo : Damien Jacob)

Répartie sur trois jours, la Fabrik permet de passer par trois étapes essentielles de la construction de projet. Et nous parlons ici de projet au sens très large du terme : pour certains, c'est reprendre confiance en soi, pour d'autres, c'est créer son entreprise.

- l'introspection : se connaître soi-même et identifier puis accepter ses émotions est, depuis l'antiquité, la clé pour aller rencontre le reste du monde et sa part de spiritualité avec assurance et ouverture d'esprit.

- la réflexion : dans un monde qui change plus vite que jamais (c'est prouvé !), il faut savoir trouver le temps d'écouter ses envies et de réfléchir à ses motivations, pour les tourner dans tous les sens et choisir ce qui fait battre nos cœurs pour s'engager dans la bonne voie. C'est ce qu'offre La Fabrik en misant sur les bienfaits de la rencontre bienveillante avec des intervenants qui parlent simplement de leur parcours, "pas comme un modèle mais comme un exemple" ainsi que l'expliquait la YouTubeuse Juliette Eynard à la soirée d'ouverture.

- l'action : parce que chacun doit pouvoir choisir son mode d'action favori et que celui-ci n'est pas forcément dans un bureau, l'événement propose d'en découvrir de nouveaux. Je ne pensais pas, par exemple, développer la bienveillance et l'esprit d'équipe à travers la savate-forme, un dérivé de la boxe - sport qui consiste essentiellement à taper sur quelqu'un et chacun pour soi. Eh bien je me suis détrompé en suivant le parcours "Sport autrement" ! Pour certain ce fut à travers la poésie du slam, l'écologie, ou l'exploration de ses richesses que le passage à l'action a pu trouver ses bases.

Qui veut une claque de bienveillance ?

L'équipe du parcours "Sport autrement", super soudée après trois matinées de savate-forme

(Crédit Photo : Damien Jacob)

Un gros potentiel pour de plus grandes échelles

"Je ne pensais pas qu'il suffisait de mettre des gens bienveillants ensemble pour que chacun puisse se découvrir et se lancer dans ce qui le rend heureux", témoignait Mathilde, une participante, à la soirée de clôture.

Cela rejoint la piste que Cyril Dion, réalisateur du film Demain, donne dans ses conférences : imaginez un monde, dit-il, où chacun fait ce qui le rend heureux. C'est ça, pour moi, un monde meilleur.

C'est pour cela que la Fabrik à Déclik permet je crois davantage qu'un changement individuel. Il est difficile de mesurer l'impact de telles rencontres ou de telles formations sur la société, si ce n'est peut-être en suivant les idées de projets, nés ou confortés lors de cet événement et réalisés par la suite. Mais prouver que c'est possible de mélanger des citoyennes et des citoyens de milieux différents, de vivre ensemble des moments incongrus, inattendus, où chacun peut oser sans être jugé, de croiser nos regards et de se rendre compte qu'on regarde en fait dans la même direction, c'est déjà la base de quelque chose de plus grand.

"Imagine la reproduction de ce cadre bienveillant à l'échelle de tout un quartier", rêvait cette fois Antoine, un bénévole de Osons Ici et Maintenant. "Et à l'échelle de toute une ville..."

Il faut aujourd'hui s'appuyer sur des expérimentations comme celle que j'ai vécue en février pour créer un modèle vertueux à plus grande échelle.

Quand, à la soirée de clôture, un responsable de la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale a témoigné que c'était "comme atterrir sur une autre planète : on est vendredi soir, je sors du bureau et vous êtes là, débordant d'énergie, de projets et de bonne volonté", mon voisin me souffla à l'oreille : "j'aimerais bien que ce soit son bureau, l'autre planète".

Un jour viendra, peut-être, selon la théorie du débordement, où les gens qui font un boulot juste pour nourrir leur famille seront une exception, où les supermarchés exploitant les producteurs et vendant des produits sur-emballés seront rares, et où les rencontres de citoyennes et de citoyens du monde, bienveillants et motivés, feront la une des journaux nationaux.

Oh, regardez : des gens qui s'écoutent avec bienveillance !

Oh, regardez : des gens qui s'expriment et s'écoutent avec bienveillance ! (Crédit Photo : Damien Jacob)

Pour construire ce monde auquel tant d'entre nous aspirent aujourd'hui, "il faut s'appuyer sur la capacité d'invention et d'initiative des jeunes aux-mêmes ; et c'est exactement le projet de la Fabrik à Déclik !", comme le soutient Yannick Blanc, Président de l'Agence du Service Civique.

Et ce faisant, merci à toute l'équipe d'Osons Ici et Maintenant de croire autant en vos événements et de faire croître le potentiel de chacun, ainsi que de m'avoir permis de m'exprimer devant les participants ; et merci à ces participants en question, que j'ai peut-être aidé pour certains et qui en tout cas m'ont appris certainement bien plus que ce que j'ai pu leur apporter !

Quant à toi, ami lecteur, amie lectrice, continue de croire en la bonté humaine, et fais ce te rend heureux ou heureuse dans la vie : c'est ça, un monde meilleur.

Envie d'un déclik ? Viens à la prochaine Fabrik :

Du 5 au 8 juin à Lyon et du 26 au 29 juin à Bordeaux !

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